Communauté Informatique NDFR.net : Article : Test du routeur Wi-Fi RangeMax Next Netgear WNR854T - Actualité
Reply
Article : Test du routeur Wi-Fi RangeMax Next Netgear WNR854T
Thread Tools Display Modes
  #1  
Old 21-08-2006, 20:21
Benjy's Avatar
Benjy Benjy is offline
Administrateur
 
Join Date: 21-08-2001
Location: Rueil Malmaison (92)
Age: 43
Posts: 2,043
Send a message via MSN to Benjy
Article : Test du routeur Wi-Fi RangeMax Next Netgear WNR854T

C'est les vacances et pourtant Cougar ne chôme pas et nous gratifie d'un article consacré au routeur-firewall Wi-Fi Netgear WNR854T, accompagné pour l'occasion de la carte PCMCIA WN511T.



Quote:
Depuis quelques années, le Wi-Fi s'impose de plus en plus dans les foyers comme une alternative sérieuse face au bon vieux réseau filaire RJ45. Jusqu'à présent, les normes actuelles (11, puis 54, puis 108 Mbit/s) ne permettaient pas vraiment au Wi-Fi de concurrencer l'ethernet, aussi bien en termes de performances que de portée.
Cependant cet état de fait risque de changer avec l'arrivée de la nouvelle norme 802.11n, qui est toujours en cours d'élaboration. En effet, le débit annoncé est de 600 Mbps (!) et la portée sera considérablement étendue grâce à la technologie MIMO.

C'est dans ce contexte que plusieurs fabricants ont commencé à élaborer des produits « draft N » (draft = brouillon) exploitant la nouvelle norme, en l'état actuel de son élaboration. Les produits tendent à répondre à une norme qui n'est pas encore définie, mais les constructeurs espèrent que leurs choix seront ceux qui seront validés une fois les discussions bouclées et qu'une mise à jour du firmware suffira à les rendre totalement compatibles avec les appareils certifiés 802.11n.
Il y a trois mois, nous vous présentions un article sur les produits RangeMax Next annoncés par Netgear. Aujourd'hui, et comme promis, nous testerons le WRN854T, un routeur-firewall Gigabit dont la bande passante Wi-Fi annoncée atteint jusqu'à 300 Mbps.
Pour les tests, le WNR854T sera combiné à une carte PCMCIA WN511T, elle aussi conçue sur les bases de la pré-norme 802.11n.
Bonne lecture !

Lire le test du routeur Wi-Fi RangeMax Next Netgear WNR854T
Comparer les prix du routeur Netgear Rangemax Next WNR854T
Comparer les prix de la carte PCMCIA Netgear Rangemax Next WN511T
__________________
Merci de lire et de respecter les règles et d'utiliser la .
Reply With Quote
  #2  
Old 29-08-2006, 14:20
Onesque Onesque is offline
Membre junior
 
Join Date: 29-08-2006
Posts: 3
L'explication avancée quant aux débits réels comparés aux débits théoriques fait doucement rigoler... Vous voulez donc dire que la place occupée par les protocoles de connexion etc. augmente de façon proportionnelle au débit ?

Je serais curieux de voir comment vous justifiez ca.
Reply With Quote
  #3  
Old 29-08-2006, 22:41
Cougar's Avatar
Cougar Cougar is offline
Membre senior
 
Join Date: 16-09-2001
Location: Orléans
Age: 39
Posts: 3,850
Send a message via MSN to Cougar
Il faut croire que oui vu les débits observés.

54 mbit/s -> 6.75 Mo/s théoriques -> 2 Mo/s réels donc les protocoles occuperaient 70% de la bande passante totale.
Wifi 300 mbps -> 37.5 Mo/s théoriques -> 5 Mo/s réels donc les protocoles occuperaient 87%


Et comme il s'agit de deux normes différentes y a pas forcément de "proportionnalité" mais d'après les débits obtenus, pour profiter d'un débit "élévé" en Draft N les protocoles autres que TCP sont plus actifs qu'avec la norme 802.11g.

Ou alors la norme 802.11n est une vaste fumisterie qui essayent de nous faire passer un Wifi qui atteint vraiment 54Mbps pour du Wifi à 300Mbps.
__________________
Reply With Quote
  #4  
Old 30-08-2006, 14:51
Onesque Onesque is offline
Membre junior
 
Join Date: 29-08-2006
Posts: 3
J'ai beaucoup de mal à croire que les protocoles etc. bouffent 70% de la bande passante d'un Wifi 54g et encore plus que sur un Wifi 300 Mbps, on se retrouve avec plus de 250 Mbps de protocoles.

Les entêtes IP etc pèsent environ 6 Mbps sur une connexion, quelle qu'elle soit... Y'a qu'à voir avec de l'Ethernet. Il y a clairement un pb avec le Wifi mais je doute fortement que l'explication avancée soit la bonne.

Je serais curieux de connaitre les explications de votre "consultant" pour justifier ca...
Reply With Quote
  #5  
Old 30-08-2006, 19:28
Matt Matt is offline
Super modérateur
1 Highscore
 
Join Date: 24-12-2002
Posts: 4,453
Quote:
Originally Posted by Onesque
Je serais curieux de connaitre les explications de votre "consultant" pour justifier ca...
On m'appelle, j'arrive ("consultant" est un bien grand mot quand même, mais bon, faisons avec ...)

Quote:
Originally Posted by Onesque
Les entêtes IP etc pèsent environ 6 Mbps sur une connexion, quelle qu'elle soit...
Déjà là tu fais une belle erreur, la part utilisé par les en-têtes IP est variable en fonction des données transférées. Elle varie entre 95% et 5-6%.
En effet, si par exemple tu ne transfère que des petits paquets (genre des pings), la bande passante consommée par les en-têtes est énorme par rapport à celle utilisée par des données, alors que si tu fais des grands transferts qui occupent toute la place disponible dans un paquet IP, les en-têtes ne représenteront alors que 5-6% de la bande passante (j'ai pas les chiffres exacts en tête).
Ce qui est important donc c'est qu'on est bien en valeur relatives, et non pas absolues comme tu le prétends.
Si par exemple, ton assertion du "6 Mbps sur une connexion, quelle qu'elle soit" était vrai, alors une connexion Internet ne pourrait pas fonctionner avec moins de 6 Mbps puisque toute la bande passante serait consommée par les en-têtes ...

Ensuite, il n'y a pas que la couche IP, et de loin. Il y a tout un empilement de couches protocolaires, chacune engendrant une perte de bande passante.
Par exemple, sur une ligne ADSL, tu as un débit brut ATM pouvant aller jusqu'à 2 Mbits/s. Le débit net ATM (ou débit brut IP) est inférieur d'environ 20%. Le débit net IP est encore inférieur d'environ 5-6% au débit brut IP.
Et il faut encore enlever quelques % de couche TCP ou UDP dans la majorité des cas, puis encore un petit peu de couche protocolaire applicative (HTTP, FTP ...).
Au final, sur une connexion filiaire, il peut y'avoir sans problème 30% de pertes à cause des en-têtes dans les cas les plus favorables.
Par exemple, sur une liaison Ethernet point à point (donc risques de collisions très limités) à 100 Mbits/s, les débits net applicatifs qu'on observe sont de l'ordre de 8-9 Mo/s, soit 67-75 Mbits/s (de 25 à 35% de "pertes").

Quote:
Originally Posted by Onesque
Y'a qu'à voir avec de l'Ethernet. Il y a clairement un pb avec le Wifi mais je doute fortement que l'explication avancée soit la bonne.
Deuxième erreur, et elle est de taille : tu compares deux technologies qui sont difficillement comparables. En effet, l'Ethernet représente quasiment le cas idéal en transmission réseau, puisque les erreurs de transmissions sont minimes, ce qui limite donc le besoin en contrôle/correction. A l'inverse, une liaison sans fil est fortement sujette à perturbation, donc les normes de transmission sans fil doivent être adaptées en conséquence.

Ainsi, sur une connexion sans fil, il y a nettement plus de choses à prendre en compte, et tout celà fait sérieusement chuter le débit :
- rétrocompatibilité : dans la plupart des cas, un AP en WiFi 54 Mbits/s passe en mode 11 Mbits/s quelques instants à intervalle régulier pour permettre à des périphériques 11 Mbits/s de le détecter. De plus, s'il y a des périphériques 11 Mbits/s, l'AP passera régulièrement dans ce mode pour communiquer avec eux.
Pour les mêmes raisons, les en-têtes physiques de tous les paquets sont envoyés à vitesse minimale (de l'ordre de 1 Mbits/s en WiFi b).
- correction d'erreur : contrairement au 802.3 de nos liaisons Ethernet, qui ne comportent qu'un contrôle d'erreur au niveau de la couche physique (la correction est déportée au niveau applicatif, et souvent inutilisée), il y a des systèmes de correction d'erreur au niveau de la couche physique des 802.11. En effet, la nature de la couche physique rend ses contrôles nécessaires car les multiples réflexions provoquent énormément d'interférences, d'autant plus que pour des raisons de mobilité les puissances d'émission mise en jeu sont plutôt faibles. Mais qui dit correction d'erreur dit redondance, et donc perte de bande passante.
Je ne sais pas exactement quelle est la perte liée à la redondance en WiFi, mais pour info, sur un médié optique de type CD, elle est déjà de 27%, donc vu la fiabilité d'un lien radio par rapport à un support optique, il n'est pas surréaliste de supposer qu'elle est au moins de l'ordre de 30%.
- évitement de colision : les liaisons WiFi vont bien plus loin que les liaisons filiaires dans la gestion des colisions. En effet, la nature du lien rend plus difficile la gestion des réemissions après collision, et le plus simple est donc d'essayer de les éviter.
Pour ce faire, la norme défini une durée t0 de référence. Quand un appareil veut émettre sur le réseau, il tire un nombre "aléatoire" n (il est en fait généré via un algorithme bien précis, avec une part d'aléatoire et une part de non aléatoire). Il attend ensuite de ne plus voir de traffic sur le réseau. A partir du moment où il ne voit plus de traffic, surveille le traffic pendant n*t0. Deux cas se présentent alors :
* cas idéal : aucun traffic pendant tout ce temps => il envoie son paquet
* cas pas idéal : il détecte du traffic au bout d'un temps m*t0 (m < n). Dans ce cas, il attend de nouveau de ne plus avoir de traffic, puis surveille l'absence de traffic pendant (n-m)*t0, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il puisse envoyer son paquet.
Au final, l'évitement de colision est bien réel (mais pas complètement garanti quand même), mais par contre, on se rend compte que le réseau est souvent inutilisé, à cause des temps d'attentes, ce qui fait forcément baisser la bande passante disponible.
- Enfin, dernier point, la sécurité : les différents protocoles de cryptage utilisés en WiFi consomment aussi un peu de bande passante pour leurs en-têtes.

Bref, en cumulant tout ça, on arrive très vite à plus de 50% de BP perdue.

Pour le WiFi N, je doit avouer que je ne suis pas très au courant, mais il ne me semble pas du tout incohérent que la part de BP dédiée aux protocoles de contrôle soit plus grande. Bien au contraire, je trouve ça plutôt logique : le WiFi N joue sur les réflexions et les additions d'ondes pour augmenter les débits. De ce fait, la transmission devient encore plus sensible aux interférences, et les colisions sont encore plus difficile à gérer. Il est donc logique que les protocoles soient alors renforcés pour compenser.

Dernier petit détail : à cause de l'évitement de colision, plus le nombre de postes voulant émettre est grand, plus la bande passante totale disponible pour ces postes diminue (ie si tu as 20 Mbits/s disponibles quand un seul poste est là, si tu en as 2 qui demandent autant, ils recevront tous les deux sensiblement moins de 10 Mbits/s).

Et tout ceci s'applique bien sûr au cas idéal de la transmission parfaite. Mais comme un signal radio s'affaiblit quadratiquement en fonction de la distance, il est normal que la sensibilité aux perturbations augmentent avec la distance, et donc que les débits s'écroulent assez vite dès que les conditions de transmission ne sont plus idéales.

Voilà, j'espère que cette réponse te suffira.
Sinon, je t'invites à aller jeter un oeil aux documents sur le sujet que tu pourras trouver ici : http://duda.imag.fr (les plus intéressants sont dans Computer Networking 2005 et Advanced Computer Networks 2005).
En particulier, je t'invites à jeter un oeil au slide n°29 du cours sur la QoS en WLAN (http://duda.imag.fr/3at/wlan-qos.pdf), qui donne un graphique de la bande passante disponible en fonction du nombre de postes en 802.11b.
Avec un seul poste on est à 6 Mbits/s (soit déjà 45% de "perte" par rapport au débit physique), avec deux postes on tombe à 3.2 Mbits/s (hop, on est déjà en dessous de la barre des 70% de "pertes"), et encore, on est là dans le cas où la transmission est idéale (ie pas de voisin qui fait des interférences avec son réseau WiFi à lui ...).
Je peux également te fournir d'autres cours un peu plus axés sur le sans-fil, mais qui ne sont pas disponibles en ligne (je les ais en PDF).

Et avant toute critique sur la qualité des cours cités ci-dessus, je précise que leur auteur, Andrzrej Duda, est une véritable pointure de plan international en réseaux. Il est directeur d'une unité de recherche dans le domaine des réseaux multimédias sans-fils. Donc à priori quand il fait son cours il sait de quoi il parle
Reply With Quote
  #6  
Old 05-09-2006, 21:49
Onesque Onesque is offline
Membre junior
 
Join Date: 29-08-2006
Posts: 3
Bonjour, ou bonsoir, selon l'heure.

Matt, merci d'avoir pris le temps de répondre de façon aussi détaillée à mes questions, ce qui me permet d'y voir plus clair. Je vais de ce pas aller consulter les divers documents que tu évoques.

On dirait que tu n'usurpes pas ton titre
Reply With Quote
Reply

Bookmarks


Currently Active Users Viewing This Thread: 1 (0 members and 1 guests)
 
Thread Tools
Display Modes

Posting Rules
You may not post new threads
You may post replies
You may not post attachments
You may not edit your posts

BB code is On
Smilies are On
[IMG] code is On
HTML code is Off

Forum Jump

Similar Threads
Thread Thread Starter Forum Replies Last Post
Test du routeur Wi-Fi RangeMax Next Netgear WNR854T Cougar Articles 3 30-11-2007 18:42
Netgear : le RangeMax Next Benjy Articles 1 16-05-2006 21:34
Test du routeur (WGT624v2) et de la carte PCMCIA (WG511T) Wifi Netgear Fred Articles 42 31-08-2004 17:44
Test du routeur Wifi Netgear WGT634U Werner Articles 9 31-08-2004 14:29
Nouvel article : Test du routeur Wi-Fi Netgear WGT634U Benjy Actualité 0 31-08-2004 09:41

All times are GMT +2. The time now is 11:22.

Powered by vBulletin® Version 3.8.4
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.