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Vendredi dernier, Google et Yahoo ont décidé de retarder la mise en place de leur partenariat publicitaire commun. "Les deux sociétés sont tombés d'accord sur le fait de faire une pause dans l'implémentation du partenariat, due aux discussions avec le Département de la Justice (US)" a fait savoir Yahoo dans une déclaration. "Nous sommes en discussion avec les régulateurs et nous répondons avec précision à leurs questions au sujet de cet accord." Dans le même temps, Google a émis une déclaration similaire. "Quand nous avons annoncé cet accord avec Yahoo en juin, nous avions convenu de sa mise en place au mois d’octobre pour permettre aux autorités de régulation d’examiner les détails. Comme nous sommes toujours en discussion avec le Département de la Justice, nous avons décidé de reporter sa mise en place tant que les discussions se poursuivent."

D'après Reuters, le report devrait être de moins d'un mois. Le deal, lequel permet à Google de vendre de la publicité sur certains espace publicitaires des sites de Yahoo, a été mal accueilli par les annonceurs qui ont peur de payer un prix encore plus élevé. Car la part de marché de Google sur la publicité en ligne s'élevait à 63% au mois d'août et celle de Yahoo à 19,6%. La concurrence se réduit à Microsoft qui a dégringolé à 8,3% de parts de marché, d'après les chiffres de ComScore.

Bob Liodice, président de l'Association of National Advertisers, dit que son organisation est contre ce partenariat. "Nous nous réjouissons que Yahoo et Google aient retardé sa mise en place." Google utilise un algorithme qui répond "exactement" aux besoins de l'internaute ; une formule que quelques annonceurs trouvent mystérieuse et inquiétante.

Annoncé en juin, le partenariat publicitaire a été perçu comme une aide bienvenue de Google à Yahoo contre la tentative de rachat de Microsoft. Ce deal devrait permettre à Yahoo d'ajouter 800 millions de dollars de revenus annuels. Mais d'après un juriste spécialisé dans les cas d'anti-trust, ce contretemps auprès des autorités n'est pas du meilleur augure pour Google et Yahoo.

Source : Reuters